En moins de trois ans, Laurent Foncillas est passé de débutant à triathlète confirmé, gobant une à une les distances S jusqu’à L. Puis arrive 2016 et fini les tapas ! Après l’apéro S de St Pée, l’entrée L de Lacanau, Laurent s’attaque au hors d’oeuvre XL de Nice. Il nous explique cette fringale et la suite du menu.
“Je cherchais un club où il fait bon vivre, où règne une bonne cohésion bien que cela soit un sport individuel.”
Comment as-tu découvert le triathlon ?
Par le biais d’internet en visionnant quelques vidéos, et cela m’a tout de suite plu. Je trouvais que ce sport était complet, et donnait l’envi de voir ce qu’était vraiment le dépassement de soi. Donc j’ai débuté en 2013 au club sachant que la dernière fois que j’avais touché un vélo j’avais 16 ans.
Quel(s) sport(s) pratiquais-tu avant cela ?
J’ai commencé par le tennis, puis le judo (petite anecdote : j’ai pris une raclée par une fille lors d’une compét, le lendemain fini le judo, mais bon chuttt faut rien dire). Mais mon sport de prédilection est le rugby de 6 à 28 ans (en fédérale 1 & 2) et mes 2 passions le surf et snow depuis plus de 25 ans (que cela passe vite !).
Quelle est ta distance préférée en triathlon ? As-tu un souvenir particulier ?
Je suis plus axé sur les moyenne et longue distance (M / Half et très prochainement distance Iron). Je trouve le Sprint relativement trop rapide à mon goût.
Un souvenir particulier ? Ho ouiiiii ! mon tout premier triathlon où je pensais avoir les épaules pour faire un M à St Jean (après visionnage de multiples vidéos sur fond de « Eye of the tiger ») et bien au bout de 100m à la première bouée j’ai cru me noyer ; j’ai fini par faire 1000m à la brasse ma femme a failli déclencher le plan “Épervier” ne me voyant pas sortir de l’eau et je ne vous raconte pas la suite.
Qu’est-ce qui t’a amené à l’Aviron Bayonnais ?
Lors de mon naufrage que je vous ai précédemment raconté, là je me suis dit qu’il vaudrait mieux faire partie d’un club si j’ai des ambitions d’évolution dans ce sport. Je cherchais un club où il fait bon vivre, où règne une bonne cohésion bien que cela soit un sport individuel. Et c’est ce que j’ai découvert et qui m’a vraiment séduit. Maintenant je peux dire je suis fier de porter ces couleurs.
“Participer à l’aventure Ironman n’est pas une chose que l’on prend à la légère, et c’est aussi une décision que l’on prend à 2.”
Comment s’est déroulée ta préparation ? Quels étaient les volumes de travail hebdomadaires ?
Ma prépa s’est très bien passée. J’ai eu la chance d’avoir un fidèle « partenaire » d’entraînement Stéphane Nieto qui fait partie de l’aventure IronMan Nice. J’ai commencé sérieusement les entraînements en Janvier en ajoutant des séances en plus de celles du club, et je suis vraiment entré dans le match lorsque j’ai décidé de prendre au mois de février un coach Cyril Amiot, que beaucoup de triathlètes ont suivi et qui m’a été recommandé par Stéphane. Pour mon cas il me fallait ça, quelqu’un qui me pousse au « cul ». Cela m’a permis d’attaquer sereinement mes semaines d’entraînement, il vous met de suite en confiance de par son expérience, il est proche de nous et à notre écoute. Pour ce qui est du volume on tournait entre 12h et 14h et jusqu’à 21h pour les semaines plus costauds.
As-tu connu des périodes difficiles sur les plans physique et moral dans cette préparation ?
Sur le plan physique rarement, j’étais confiant sur les plans d’entrainements de Cyril. Cela montait crescendo. Pour le moral, à la question “pourquoi ce club ?”, et bien je l’ai encore plus découvert dans cette phase-là, lors des sorties vélo du dimanche, dans ma ligne d’eau, et avec d’autres qui sont toujours là pour vous soutenir, donner des conseils et vous encouragez sur votre progression. Et franchement entendre régulièrement ces mots-là motive royalement, redonne du baume au moral, et là vous savez vraiment pourquoi vous êtes attaché à ce club.
Et à l’inverse comment as-tu perçu ta progression ?
J’ai suivi à la lettre les programmes de Cyril semaines après semaines, et me suis rendu vraiment compte quand j’ai réalisé ma première longue sortie à vélo (180km seul, pour ceux qui connaissent mon sens de l’orientation cela tient d’un miracle). Je suis arrivé, j’étais bien et là je me suis dit “oui, ça commence à le faire”. Et depuis ce jour, j’enchainais les entrainements sans difficulté et surtout sans jamais ressentir de courbatures le lendemain, mis à part avec Stéphane lors de ce petit trail de 17km à la Rhune (quelle bonne idée ;-)).
Préparer un IronMan est-il facilement compatible avec le boulot et surtout la vie de famille ?
Participer à l’aventure Ironman n’est pas une chose que l’on prend à la légère, et c’est aussi une décision que l’on prend à 2 (si l’on est marié). C’était murement réfléchie car je voulais marquer le coup lors de de mes 40 ans (et non ce n’est pas une crise de la quarantaine). J’aime me lancer des défis. J’ai un boulot où je peux m’octroyer de temps à autre des demi-journées pour les sorties longues à vélo, et surtout me libérer entre 12h et 14h ; je travaille sur St Jean, j’ai la chance d’avoir à 5mn piscine et piste d’athlétisme et un cadre somptueux et varié pour les sorties CàP en bord de mer. Que demander de mieux ? J’ai réussi à trouver un équilibre entre vie familiale et professionnelle.
Au sein du club tu tiens aussi un poste auprès des jeunes. Peux-tu nous expliquer ton rôle ?
Je joue le rôle d’encadrant pour les pupilles et poussins au sein de cette belle école qui ne cesse de grossir d’année en année. Chaque encadrant (Stéphane, Denis, Didier & Fred, Philippe et Stéphanie) apporte son expérience auprès des jeunes. Nous réalisons des entraînements variés car à cet âge-là il ne faut surtout pas que cela soit rébarbatif pour eux au risque de les « dégouter ». De plus je prends plaisir à voir ma fille évoluer et s’épanouir dans le groupe, et pour la saison 2017 mon fils viendra rejoindre les effectifs poussins au détriment du rugby (snif !).
Quel sera ton prochain défi ?
On va attendre 2 semaines pour y répondre 😉
Un dernier mot ?
Le dernier mot est pour ma femme que je remercie d’avoir été complaisante, à mon écoute et surtout tolérante durant toute ma prépa.
PS (pour les chieurs) : je sais je parle trop mais j’ai essayé de faire au plus court.